La mise en valeur des terres en Algérie
- union des pedologues dz
- 11 juil. 2017
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Lancé il y a plusieurs années, le programme national de mise en valeur des terres agricoles est loin d’aboutir aux résultats escomptés. Bureaucratie par-ci, absence de financements par-là, peu d’Algériens ont pu bénéficier de ce programme, et par ricochet peu de terres du vaste territoire algérien ont été rendues exploitables.
Algeria Invest - Mustapha Draoui
Selon les derniers chiffres rendus publics par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, la superficie des terres mises en valeur s’élève à 300 000 hectares dont environ 60 000 ne sont pas exploités en raison du manque d'eau ou d'électricité.
Depuis 1998, 500.000 ha de terres ont été mises en valeur par la concession au profit agriculteurs. Cela représente peu par rapport au potentiel existant. Il faut souligner que beaucoup d’Algériens ont tenté d’obtenir des concessions de terres pour les mettre en valeur sans y parvenir.
Pourtant, le gouvernement a mis les moyens matériels pour ce faire. En février dernier, le gouvernement a décidé d’octroyer des crédits à taux bonifié à hauteur de 1 million de dinars par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d’exploitations agricoles.
Concrètement, quand quelqu’un a la possibilité d’accès à une concession, cette dernière est hypothécable. Ce sont les nouvelles dispositions qui le stipulent. Donc, à partir de là, il a accès à un crédit à taux bonifié à hauteur d’un million de dinars par hectare, pour créer une exploitation agricole, et il hypothéquera l’acte de concession. « S’il s’agit d’un propriétaire privé, ses titres constitueront l’hypothèque et il aura accès à ces crédits », avait précisé le ministre de l’Agriculture Rachid Benaissa.
L’institution d’un crédit à taux bonifié a été suivie par un travail de sensibilisation des jeunes notamment des régions des Hauts Plateaux et du Sud afin qu’ils s’engagent dans ce programme et créent de nouvelles exploitations agricoles. L’appel a été entendu par les jeunes et les moins jeunes. Mais sur le terrain, les choses ne se passent malheureusement pas comme il se doit.
L’accès à la concession est devenu plus difficile qu’il n’était, même dans les régions désertiques du sud. Pourtant, depuis quelques années, bien des expériences ont montré le potentiel agricole que recèlent les régions du sud. Les terres mises en valeur il y a quelques années au sud du pays donnent aujourd’hui les meilleures récoltes.
C’est le cas notamment de la région de Menea qui a eu la meilleure récolte de blé par hectare. Cela devrait encourager les responsables du secteur pour faciliter davantage la concession et aider les jeunes investisseurs à rendre ces terres productives.
Source : Algeria Invest

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